La vaccination

La vaccination est le meilleur moyen de se protéger de certaines maladies infectieuses et ainsi d’éviter l’émergence d’épidémies.

Ces maladies, dont la gravité est souvent méconnue du grand public, peuvent entrainer de lourdes séquelles, voire le décès. Elles sont devenues rares grâce à l’obtention d’une bonne couverture vaccinale des populations dans les pays appliquant une politique vaccinale efficace.

La Nouvelle-Calédonie, compétente en matière de santé, a fixé son propre calendrier vaccinal.

Le calendrier vaccinal calédonien est régulièrement actualisé d’après les recommandations du Haut conseil de la santé publique et de l'Organisation mondiale de la santé, et selon l'incidence plus élevée en Nouvelle-Calédonie de certaines pathologies infectieuses. Ces recommandations résultent également de l'actualisation des connaissances sur l'efficacité et la tolérance des vaccins, ainsi que la mise à disposition de nouveaux vaccins.

La vaccination

 

Note aux parents d’enfants fréquentant une crèche, une garderie ou scolarisés : les vaccinations étant obligatoires chez l’enfant, un certificat attestant que ce dernier est à jour de ses vaccinations sera réclamé pour toute inscription dans un nouvel établissement d’accueil ou d’enseignement.

Le principe de la vaccination

Lorsque nous rencontrons un microbe et devenons malade, notre système de défense (système immunitaire) se défend en fabricant des anticorps, destinés à neutraliser et éliminer ce microbe. La vaccination fonctionne de la même manière, tout en évitant les dangers liés à la maladie. Lorsque nous recevons un vaccin, une petite partie du microbe rendu inoffensif est introduite dans notre corps. Le plus souvent il ne nous rend pas malade et il évite la maladie ou l’atténue, mais notre système immunitaire fabrique quand même des anticorps pour le neutraliser et l’éliminer. Ensuite, si nous rencontrons un jour le vrai microbe, notre système immunitaire le reconnaitra tout de suite et l’éliminera avant qu’il ne puisse nous rendre malade.

La vaccination en 3 étapes

 

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La vaccination est l’un des outils de prévention les plus efficaces

Quelques citations :

«A l’exception de l'eau potable, aucune modalité d’intervention -y compris les antibiotiques - n’a eu autant d’impact sur la réduction de la mortalité». Dr Stanley Plotkin1,2.

« Il est établi que la vaccination permet de combattre et d’éliminer des maladies infectieuses potentiellement mortelles et on estime qu’ainsi plus de 2 à 3 millions de décès par an sont évités. C’est l’un des investissements les plus rentables dans le domaine de la santé ». (OMS, 2012)

« C’est l’une des interventions de santé publique les plus efficaces et qui présente le meilleur rapport coût-efficacité. Si la couverture vaccinale mondiale s’améliorait, 1,5 millions de décès supplémentaires pourraient être évités ». (OMS, année 2019)3

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[1] Plotkin SL, Plotkin SA. A short story of vaccination. In : Plotkin SA, Orenstein WA, eds . Vaccines. Philadelphia : WB Saunders ; 2004 : 1-15.

2 Dr Stanley Plotkin : consultant pour l'industrie du vaccin et professeur émérite au Wistar Institute et à l'Université de Pennsylvanie. Il a mis au point le vaccin contre la rubéole, aujourd’hui utilisé dans le monde entier, et a joué un rôle central dans le développement et l'application de divers autres vaccins, notamment ceux contre la polio, la rage, la varicelle, le rotavirus et le cytomégalovirus. Il est l'auteur de plus de 600 publications scientifiques et a publié plusieurs ouvrages, dont « Vaccines ». Le Dr. Plotkin a été médecin adjoint au « Epidemic Intelligence Service », au « U.S. Public Health Service », directeur de la division des maladies infectieuses au « Children's Hospital of Philadelphia ».

3 https://www.who.int/fr/news-room/facts-in-pictures/detail/immunization

 

 

Exemples d'évolution de certaines maladies grâce à la vaccination

Effet de la vaccination contre la rougeole aux USA

 

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Nombre de cas de rougeole pour 100 000 individus aux USA entre 1912 et 2001

Avant l’introduction de la vaccination et du fait de sa haute contagiosité, la rougeole évoluait par pics épidémiques de 2 à 3 ans.

La vaccination a été introduite en 1963 avec un vaccin inactivé, puis en 1968 avec un vaccin vivant atténué. L’apparition du vaccin trivalent contre la rougeole-oreillon-rubéole date de 1971 avec 1 seule dose, puis avec 2 doses dès 1989.

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Nombre total de cas de rougeole dans la population américaine entre 1950 et 2011

 

Effet de la vaccination contre la polio aux USA

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Nombre de cas de polio pour 100 000 individus aux USA entre 1912 et 2001

 

Suite à l’introduction du vaccin inactivé en 1955 et du vaccin oral en 1961, le nombre de cas est proche de zéro depuis 1966.

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Nombre de décès lié à la polio pour 100 000 individus aux USA entre 1910 et 1975

 

L’épidémie de 1916 montre un taux de mortalité de 10,5 décès pour 100 000 individus. Si l’on compare avec l’épidémie de 1952, le taux de mortalité est beaucoup plus faible du fait de l’amélioration de la prise en charge médicale.

Effet de la vaccination contre la diphtérie aux USA

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Nombre de cas de diphtérie  pour 100 000 individus aux USA entre 1912 et 2001

 

Le vaccin, introduit en 1923, a fait chuter rapidement le nombre de cas de diphtérie.

Effet de la vaccination contre la coqueluche aux USA

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Nombre de cas de coqueluche pour 100 000 individus aux USA entre 1922 et 2001

 

Le vaccin, introduit à partir de la seconde moitié des années 40, a fait chuter rapidement le nombre de cas de coqueluche.

 

Effet de la vaccination contre l’Haemophilus influenzae type b en Grande-Bretagne

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Nombre de cas d’infection à Haemophilus influenza b (Hib) en Angleterre entre 1990 et 2012

 

Le vaccin a été introduit en 1992 dans le calendrier vaccinal infantile, avec une campagne de revaccination en 2003. Depuis l’incidence de la maladie a diminué de plus de 95 % chez les enfants de moins d’un an.

Effet de la vaccination contre l’Hépatite B aux USA

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Nombre de cas d’hépatite B  aux USA entre 1966 et 2011

 

Le vaccin est disponible à partir de 1982 pour les sujets à hauts risques, puis à partir de 1991 est introduit dans le calendrier vaccinal infantile.

L’hépatite B, en cas de portage chronique, peut entrainer après plusieurs années, des cirrhoses, des cancers du foie et des décès d’autant plus fréquemment que l’infection a été contractée jeune.

Questions / réponses sur la vaccination

1. Les maladies évitables par la vaccination ont-elles disparues ?  

Une seule maladie a été éradiquée à ce jour, il s’agit de la variole en 1977 grâce à des campagnes massives de vaccination. Certaines maladies sont rares dans les pays où le taux de couverture vaccinale est élevé, mais la circulation des microbes responsables de ces maladies perdure. Une population vaccinée à plus de 95 % permet d’éviter une épidémie dans le pays. Dès que le taux de vaccination diminue, une résurgence de ces maladies apparait, ainsi que des foyers épidémiques. C’est le cas de la rougeole actuellement.

2. Ces maladies sont-elles bénignes ? 

Il est souvent oublié que la plupart de ces maladies évitables par la vaccination peuvent entrainer des complications, des malformations chez le fœtus, des séquelles et handicaps, et parfois être mortelles.

Le taux de mortalité reflète partiellement l’impact d’une maladie. Le taux de mortalité reflète le nombre de morts causé par la maladie et la morbidité reflète l'ensemble des effets subséquents à la maladie, souvent qualifiés de séquelles. En effet, les survivants d’une maladie contre laquelle on sait vacciner peuvent être handicapés à vie – pensons à la polio et ses cas de paralysie, aux oreillons qui peuvent entraîner une surdité, à la rougeole et ses dégâts cérébraux, ou encore aux fausses-couches post-rubéole. 

Par exemple, la rougeole est une maladie virale très contagieuse, qui provoque habituellement une forte fièvre et des éruptions cutanées. Elle peut également entraîner un handicap grave, des infections (pneumopathie dans 1/100 cas, encéphalite aiguë post rougeoleuse dans 1/1000 cas) ou le décès. Le nombre de décès dus à la rougeole dans le monde a diminué de 84%, passant d’environ 550 100 décès en 2000 à 89 780 en 2016. (OMS, année 2019)

Lors de la dernière épidémie de rougeole en Nouvelle-Calédonie en 1986-1987, 20 enfants en sont décédés, 1 de pneumonie et 19 de panencéphalites subaiguës sclérosantes. Les atteintes neurologiques de la rougeole en constituent les complications les plus graves. Elles sont dominées par les encéphalites, qui revêtent trois types bien distincts :

– l’encéphalite aiguë post-éruptive, la plus fréquente (1/1 000 rougeoles) ; si la mortalité ne dépasse pas 15 %, les séquelles sont fréquentes (40 %) ;

– l’encéphalite subaiguë à inclusions, qui ne survient que chez l’immunodéprimé, plusieurs mois après la rougeole ; son pronostic est particulièrement sombre ;

– la panencéphalite subaiguë sclérosante (PESS), qui survient plusieurs années après une rougeole banale (7 années en moyenne). Elle se caractérise par une dégradation intellectuelle progressive associée à des clonies caractéristiques. Son diagnostic est facile sur l’EEG et une élévation considérable des anticorps rougeole dans le sang et le LCR. Aucun traitement curatif n’existe. Son évolution est constamment fatale.

Depuis 1987, le vaccin contre la coqueluche est devenu obligatoire en Nouvelle-Calédonie, et le taux élevé de couverture vaccinale (97,4 %) a permis d’éviter le développement de nouvelles épidémies malgré une circulation importante du virus dans les pays de la zone. 

Autre exemple, à l’échelle mondiale, l’OMS estime qu’il existait 24,1 millions de cas de coqueluche et 160 700 décès dus à la coqueluche chez les enfants de moins de 5 ans en 2014, avec des épidémies périodiques survenant tous les deux à cinq ans. (OMS, 2018)

3. Pourquoi y a-t-il une recrudescence de certaines de ces maladies actuellement ?

Les maladies « réapparaissent » ou augmentent quand la couverture vaccinale diminue.

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Explication :

① La maladie est fréquente et grave. La population attend un vaccin.

② Un vaccin est fabriqué. Une campagne de vaccination est mise en place dans la population. La couverture vaccinale augmente et la fréquence de la maladie diminue.

③ La maladie devient rare dans les pays développés où la population peut se faire vaccinée facilement. Une partie de la population oublie que cette maladie peut être grave, voire mortelle et pense qu’il est inutile de se faire vacciner contre cette maladie quasi disparue. On ne voit plus la maladie, on ne voit que les effets indésirables des vaccins.

④ La couverture vaccinale de la population contre cette maladie diminue. Il y a une réapparition de la maladie, voire l’apparition d’épidémies. Face à cette recrudescence de cas, de complications, d’hospitalisations, la population reprend confiance en la vaccination et la couverture vaccinale remonte.

⑤ La couverture vaccinale de la population est supérieure à 95 %. Il n’y a plus d’épidémie. L’agent causal de la maladie circule moins. Si le réservoir est uniquement humain, la maladie pourrait être éradiquée et la vaccination contre cette maladie stoppée.        

4. Les vaccins peuvent-ils provoquer des maladies graves ?

Les vaccins sont parmi les outils les plus sécuritaires de la médecine moderne. Les normes de sécurité concernant la vaccination sont très strictes. Les recherches ont d’ailleurs prouvé que les risques graves associés aux vaccins sont beaucoup plus rares que ceux qui sont liés aux maladies contre lesquelles ils protègent.

Avec les scandales sanitaires et les courants de pensées prônant un retour à la nature, les vaccins sont des cibles faciles pour les personnes qui cherchent à expliquer l’apparition d’une maladie ou d’un problème de santé.

Un système de surveillance permet de détecter les réactions graves, rares ou inattendues qui peuvent être associées aux médicaments et donc aux vaccins. Ainsi, lorsque de telles réactions se produisent, les scientifiques en sont informés. Ils doivent alors examiner rigoureusement plusieurs critères. (Voir point 7 : pharmacovigilance).

Ils doivent notamment examiner les facteurs en faveur et en défaveur d’une relation de causalité entre les effets rapportés et les vaccins. Par exemple, ils doivent tenir compte du temps écoulé entre le moment où la personne a reçu le vaccin et le début des symptômes de la maladie qu’elle présente. Le temps écoulé est un élément essentiel, mais ce n’est pas le seul critère à considérer.

Les scientifiques doivent aussi analyser d’autres critères pour éviter d’arriver à de fausses conclusions. Ils doivent poursuivre leurs analyses en vérifiant si le problème signalé est plus fréquent chez les personnes vaccinées que chez celles qui ne le sont pas. De plus, ils doivent comparer leurs conclusions à celles d’autres études menées ailleurs dans le monde.

Par exemple, des travaux scientifiques réalisés à l’échelle mondiale sur les risques associés aux vaccins montrent clairement que1,2,3,4,5 :

  • le vaccin ROR contre la rougeole, les oreillons et la rubéole ne sont à l’origine ni de l’autisme, ni de maladies inflammatoires de l’intestin;
  • le thiomersal ne cause pas l’autisme;
  • le vaccin contre la coqueluche n’entraîne pas de lésions au cerveau;
  • le vaccin contre l’hépatite B ne crée pas la sclérose en plaques ni de rechutes chez les personnes atteintes de cette maladie. Il ne cause pas non plus le syndrome de fatigue chronique;
  • les vaccins donnés aux enfants n’augmentent pas le risque d’asthme ou d’allergies;
  • les vaccins ne causent pas le syndrome de la mort subite du nourrisson;
  • les vaccins ne causent pas le cancer ni le diabète de type 1;
  • les vaccins contre la grippe ne causent pas la paralysie de Bell (paralysie faciale) ;

"Les analyses épidémiologiques comparant des groupes de personnes vaccinées avec celles qui ne le sont pas ne montrent pas d'augmentation des cas de maladies auto-immunes parmi les vaccinés", souligne Annick Guimezanes (Immunologiste et chercheuse de l’Inserm au Centre d’immunologie de Marseille-Luminy (CIML)).

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1 :https://www.quebec.ca/sante/conseils-et-prevention/vaccination/demystifier-les-croyances-sur-les-risques-de-la-vaccination/

2 : Messiah A, Flahaut A. Absence de liaison entre la vaccination tétravalente et le syndrome de mort subite du nourrisson (enquête cas-témoins DGS/Inserm 1986). BEH 1986 ; 52 : 205-6. .

3 : Miller DL, Ross EM, Alderslade R, et al. Pertussis immunisation and serious acute neurological illness in children. Br Med J 1981 ; 282 : 1595-9.

4 Shields WD, Nielsen C, Buch D, et al. Relationship of pertussis immunization to the onset of neurologic disorders : a retrospective

epidemiologic study. J Pediatr 1988 ; 113 : 801-5.5 : https://www.arsep.org › docs_patients › Vaccination-et-SEP-nov-2015

5. Le vaccin de l’hépatite B est-il associé à la sclérose en plaque ?

Le Relevé épidémiologique hebdomadaire (REH) de l’OMS du 02/10/2009 et du 07/07/2017 répond aux allégations de « catastrophe sanitaire » et de « sclérose en plaques ». En voici un extrait :

REH 02/10/2009 : « Les données n’indiquent pas une association de cause à effet entre le vaccin contre l’hépatite B et le syndrome de Guillain-Barré ou des maladies démyélinisantes, y compris la sclérose en plaques, pas plus qu’il n’existe de données épidémiologiques en faveur d’une association causale entre la vaccination contre l’hépatite B et le syndrome de fatigue chronique, l’arthrite, les maladies auto-immunes, l’asthme, le syndrome de mort subite du nourrisson ou le diabète.  Le Comité consultatif mondial de la sécurité vaccinale de l’OMS a confirmé l’excellent profil d’innocuité du vaccin anti-hépatite B. »

Position de l’OMS concernant le vaccin anti-hépatite B en 2009 : « Tous les nourrissons devraient recevoir leur première dose de vaccin anti-hépatite B dès que possible après la naissance, de préférence dans les 24 heures. »REH 07/07/2017 : « De nombreuses études à long terme n’ont relevé aucune manifestation indésirable grave imputable à la vaccination contre l’hépatite B. Les données n’indiquent pas de lien de causalité entre le vaccin anti-hépatite B et les affections neurologiques (y compris le syndrome de Guillain-Barré et la sclérose en plaques), le diabète sucré, les troubles démyélinisants, le syndrome de fatigue chronique, l’arthrite, les maladies auto-immunes, l’asthme, la chute de cheveux ou le syndrome de mort subite du nourrisson. […] Les vaccins multivalents à valence anti-hépatite B ne présentent pas de danger pour les femmes enceintes. Le vaccin anti-hépatite B est uniquement contre-indiqué chez les sujets ayant des antécédents de réactions allergiques graves à l’un quelconque de ses constituants. » 2,3,4

Position de l’OMS concernant le vaccin anti-hépatite B en 2017 : « La vaccination contre l’hépatite B est recommandée pour tous les enfants à l’échelle mondiale. L’administration d’au moins 3 doses de vaccin anti-hépatite B à tous les enfants devrait être la norme pour tous les programmes nationaux de vaccination. Il est particulièrement important que tous les programmes nationaux prévoient l’administration d’une dose à la naissance de vaccin anti-hépatite B monovalent. » […] « Étant donné que la transmission dans la période périnatale et au début de la période postnatale est la source la plus importante d’infection chronique à VHB à l’échelle mondiale, tous les nourrissons (y compris ceux qui ont un faible poids de naissance ou sont prématurés) devraient recevoir leur première dose de vaccin anti-hépatite B dès que possible après la naissance, de préférence dans un délai de 24 heures. »

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https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/255841/WER9227.pdf;jsessionid=990ADB8F2031BDFAAE87D3443AF6F14F?sequence=1

2 Mikaeloff Y, Caridade G, Assi S, et al. Hepatitis B vaccine and risk of relapse after a first childhood episode of CNS inflammatory demeylination. Brain 2007 ; 130 : 1105-10.

3 Mikaeloff Y, Caridade G, Rossier M, et al. Hepatitis B vaccination and the risk of childhood-onset multiple sclerosis. Arch Pediatr Adolesc Med 2007 ; 161 : 1176-82.

4 Mikaeloff Y, Caridade G, Suissa S, Tardieu M. Hepatitis B vaccine and the risk of CNS inflammatory demyelination in childhood. Neurology  2009 ; 72 : 1260-6.

6. Le vaccin de la rougeole (ROR) aurait-il un lien avec la hausse du nombre d’enfants autistes ?

La rumeur a débuté en 1988 avec la publication du Docteur Andrew Walkefield dans le journal « The Lancet". En effet, cette étude annonçait qu’une douzaine d’enfants avaient développé un autisme peu après l’injection d’un vaccin ROR. Cette étude a ensuite été retirée du journal « The Lancet », car l’auteur, après avoir admis qu’il avait falsifié les résultats de cette étude, a perdu sa licence médicale. Mais le mal était fait et la rumeur a rendu inaudible la correction des faits. Par la suite, la polémique a fait d’innocentes victimes, suite à la diminution du nombre de personnes vaccinées au Royaume-Uni. Des cas de décès par rougeole y ont été observés et il persiste depuis une certaine suspicion chez les anti-vaccins.

Les conséquences n’ont pas été aussi importantes aux Etats-Unis. Cependant, 125 000 enfants américains nés dans les années 1990 n’ont pas été vaccinés.

Une étude a été réalisée sur 650 000 enfants pendant une période d’environ 10 ans. Des chercheurs Danois ont étudié les données de ces enfants nés entre 1999 et 2010, suivis jusqu’en 2013 et ont comparé le nombre d’enfants ayant reçu un diagnostic d’autisme parmi les vaccinés et les non-vaccinés. Aucune augmentation du risque d’autisme n’a été observée.

Les auteurs déclarent que leurs études renforcent plusieurs travaux antérieurs, dont une étude de 2002 portant sur 537 000 enfants danois. Les scientifiques citent également dix travaux menés sur les vaccins et les enfants, dont six portés spécifiquement sur le vaccin ROR et dont aucun n’a révélé de lien avec l’autisme.

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https://www.who.int/vaccine_safety/committee/topics/mmr/mmr_autism/fr/

7. Les effets secondaires de la vaccination sont-ils nombreux, sous-estimés et mal connus ?

"Il existe des millions de gens qui ont été vaccinés, le plus souvent sans avoir de problème, rappelle la spécialiste. Les réactions se cantonnent la plupart du temps à une douleur au niveau du point d’injection ou de la fièvre, car le système immunitaire se met en route. Les complications sont extrêmement rares" (Annick Guimezanes, immunologiste et chercheuse de l’Inserm au Centre d’immunologie de Marseille-Luminy (CIML)).

Il est beaucoup plus probable de souffrir gravement d’une maladie à prévention vaccinale que du vaccin. Par exemple, la poliomyélite peut entraîner une paralysie, la rougeole une encéphalite et la cécité et certaines maladies peuvent même provoquer la mort. Tout événement grave ou décès dû à un vaccin est un accident de trop, mais les avantages de la vaccination dépassent de loin les risques et l’on observerait un bien plus grand nombre de cas de maladies et de décès sans les vaccins.   

Données de pharmacovigilance

Comme tous les médicaments bénéficiant d’autorisations de mise sur le marché (AMM), les vaccins sont soumis à une surveillance de leur profil de sécurité une fois sur le marché, c’est ce qui est appelé la pharmacovigilance. Les analyses de pharmacovigilance permettent, notamment, l’identification de nouveaux effets indésirables et la réévaluation périodique du rapport bénéfice-risque.

 

L’EMA (Agence Européenne du Médicament pour l’Union Européenne), la FDA (Agence du médicament pour les Etats-Unis d’Amérique), l’ANSM (Agence National de Sécurité des médicaments pour la France) et toutes les agences et autorités sanitaires des pays, ainsi que l’OMS, ont en place un système de pharmacovigilance permettant la surveillance du profil de sécurité des médicaments, la mise en œuvre de mesures de minimisation des risques pour le maintien d’un rapport bénéfice-risque favorable (et dans le cas où les risques sont supérieurs aux bénéfices, le médicament voit son autorisation de mise sur le marché retirée) et le partage de ces informations.

 

L’Union Européenne fait déjà participer, depuis plusieurs années, des représentants d’organisations de patients dans les avis rendus sur l’évaluation du profil de sécurité des médicaments et du rapport bénéfice-risque d’un médicament bénéficiant d’une AMM de l’Union Européenne (dont le Gardasil).  

L’OMS dispose d’un Comité consultatif mondial de la Sécurité vaccinale (Global Advisory Committee on Vaccine Safety : GACVS)1, composé d’experts cliniques et scientifiques, qui a été créé par l’OMS pour la conseiller, en toute indépendance et avec la rigueur scientifique voulue, sur des problèmes de sécurité vaccinale pouvant avoir une importance mondiale. Le GACVS de l’OMS se réuni périodiquement et analyse toutes les données de sécurité disponibles.

 

Les scandales sanitaires liés aux médicaments ont contribué à l’évolution de la pharmacovigilance au niveau mondial. Ainsi, une des raisons ayant contribué à l’étendue du nombre d’enfants touchés par la phocomélie suite à l’exposition in utero à la thalidomide dans les années 1950-60, est l’absence de partage d’informations relatives à des problèmes de sécurité des médicaments. Aujourd’hui, le système de pharmacovigilance permet non seulement l’identification rapide de graves problèmes de sécurité liés à l’utilisation d’un médicament, mais également le partage à l’international de ces informations.

Dans un rapport mis en ligne le 26 juin 2019, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) indique que le profil de sécurité d'emploi des vaccins pédiatriques concernés par l'obligation vaccinale des enfants de moins de deux ans est conforme à celui décrit dans leurs résumés caractéristiques du produit (RCP) respectifs, et aucun nouveau signal de sécurité n'a été mis en évidence. 

Neuf cent soixante-deux (962) déclarations d’un ou plusieurs effets ou événements indésirables, pour un total de 38 millions de doses vaccinales administrées entre 2012 et 2017 ont été recensées par l’ANSM.

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1 : Par exemple : l’OMS dispose d’un comité d’expert de suivi de la sécurité des vaccins qui revoit toutes les données disponibles à l’échelle mondiale : le Comité consultatif mondial de la sécurité vaccinale (GACVS), https://www.who.int/vaccine_safety/committee/fr/

2 : Pharmacovigilance Risk Assessment Committee (PRAC) : https://www.europa.eu/en/committes/prac/members#RPO

8. L’aluminium contenu dans les vaccins est-il nocif ?

L’aluminium est l’adjuvant le plus efficace pour stimuler la production des anticorps, et donc une réponse immunitaire.

Or depuis 1998, s’est développée (principalement en France) une polémique relative à la sécurité de l’aluminium utilisé comme adjuvant, basée sur les travaux d’une seule équipe française qui publie sur ce sujet. Or cet adjuvant est utilisé dans la plupart des vaccins inactivés au niveau mondial depuis plus de 85 ans.

Le Haut Conseil de la santé publique a estimé dans son rapport du 11 juillet 2013 que "les données scientifiques disponibles à ce jour ne permettent pas de remettre en cause la sécurité des vaccins contenant de l’aluminium"1.

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1 : HCSP. Aluminium et vaccins [Internet]. Paris: Haut Conseil de la Santé Publique; 2013 juill. Disponible sur: https://www.hcsp.fr/Explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=369

9. Les vaccins contiennent-ils du mercure ?

Pour assurer leur conservation, certains vaccins contiennent ou contenaient du thiomersal, qui est un composé renfermant de l’éthyl-mercure (dérivé mercuriel).

Or, après examen des données épidémiologiques et du profil pharmacocinétique actuels du thiomersal, le Comité consultatif mondial de la sécurité vaccinale (GACVS) a conclu qu’on ne dispose à l’heure actuelle d’aucune preuve de toxicité due au mercure chez le nourrisson, l’enfant ou l’adulte exposé au thiomersal présent dans les vaccins. La FDA1,2, l’EMA3 et l’ANSM4 partagent la même position.

Actuellement, aucun vaccin utilisé en Nouvelle-Calédonie et en France métropolitaine ne contient de dérivé mercuriel.

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1https://www.fda.gov/vaccines-blood-biologics/safety-availability-biologics/thimerosal-and-vaccines#saf

2 Offit PA. Thimerosal and vaccines : a cautionary tale. N Engl J Med 2007 ; 357 : 1278-9.

3https://www.ema.europa.eu/en/documents/scientific-guideline/chmp-positio...

4https://ansm.sante.fr/S-informer/Communiques-Communiques-Points-presse/THIOMERSAL

5https://www.who.int/vaccine_safety/committee/topics/thiomersal/questions/fr/

10. L'organisme des nourrissons est-il trop faible pour recevoir onze vaccins ?

Les données scientifiques montrent que le fait d’administrer simultanément plusieurs vaccins n’a pas d’impact négatif sur le système immunitaire d’un enfant. Les enfants sont exposés chaque jour à des centaines de substances étrangères déclenchant des réactions immunitaires. Ces substances étrangères qui déclenchent une réponse immunitaire sont appelées « antigènes ». Le simple fait de manger introduit de nouveaux antigènes dans l’organisme ; de plus, le nez et la bouche abritent de nombreuses bactéries et / ou virus. Un rhume banal ou un simple mal de gorge expose les enfants à bien plus d’antigènes que les vaccins.1

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1 www.who.int/features/qa/84/fr/   24 mars 2018 OMS).

11. Les associations de vaccins sont-elles aussi efficaces que des vaccins isolés ?

Le système immunitaire du nouveau-né, totalement préservé de toute stimulation pendant la vie fœtale, est exposé dès sa sortie de l’utérus à un déluge simultané de nouveaux éléments de l’environnement. Cette avalanche d’antigènes contribue à construire ses défenses. De même les vaccins administrés aux nourrissons, fréquemment associés les uns aux autres afin de limiter le nombre d’injections, permettent-ils d’éduquer simultanément leurs défenses. Des études longues et rigoureuses vérifient, sous le contrôle des autorités sanitaires, que ces associations induisent les mêmes défenses immunitaires, de même intensité et de même durée, que les vaccins isolés. Ces associations de vaccins sont le plus souvent composées de vaccins (dits sub-unitaires) contenant les fragments actifs des agents infectieux. Les plus utilisées sont les associations : diphtérie-tétanos-coqueluche. Cependant les vaccins vivants atténués antirougeole-oreillons-rubéole (ROR) peuvent également être associés et induisent des réponses simultanées très puissantes à ces trois vaccins. Tout comme l’environnement nous expose à de multiples antigènes tous les jours, le système immunitaire qui reçoit des associations de vaccins peut aisément faire face à ces associations, discriminer chacun des produits ou « antigènes » vaccinaux, et induire une réponse immunitaire adaptée et une mémoire d’aussi bonne qualité que contre des vaccins administrés seuls.

12. Que penser des groupes « anti-vax » ?

De manière générale, la communication anti-vaccinale apparait séduisante, mais se base sur des informations soit obsolètes, soit erronées, tronquées, de qualité insuffisante, mensongère, ayant fait l’objet de discréditation par la communauté scientifique, ou même parfois sur aucune donnée. Elle est souvent associée à des thèmes proches de la « théorie du complot », joue sur la peur des gens et cherche la dé-crédibilisation et l’incitation à la méfiance vis à vis des professionnels de santé, autorités sanitaires ou autre organisation de santé, au travers d’accusations de corruption de la part des lobbies pharmaceutiques, sans apporter aucun élément factuel ou de preuve à ses accusations.

Ils n’évoquent jamais la gravité de ces maladies évitables par la vaccination et vantent souvent que l’immunité peut se faire naturellement.

Nous avons en effet un système immunitaire qui nous défend contre bon nombre d’agent infectieux.

Lorsqu’il n’y a pas de vaccins, voici l’évolution « naturelle » d’une infection :

- soit l’agent infectieux n’est pas trop virulent et nous guérissons (et sommes immunisés contre une prochaine infection par le même agent infectieux car l’agent infectieux sera neutralisé avant que la maladie ne se développe),

- soit l’agent infectieux est très virulent et nous subissons les conséquences graves liées à l’infection (complications aigues ou chroniques, décès). Lorsqu’il n’y a pas d’issue fatale, nous sommes immunisés, c’est-à-dire, protégés contre de futures infections par ce même agent infectieux. 

Les vaccins visent à prévenir les conséquences graves d’une infection en imitant la nature : il fait croire au corps qu’il est infecté afin que notre propre système immunitaire se développe. Une fois cette réponse immunitaire développée, le corps est protégé contre une future rencontre avec l’agent infectieux contre lequel le vaccin a été mis au point. Le « remède », c’est le système immunitaire, comme pour toutes les infections contre lesquelles il n’y a pas de vaccin.

13. Pourquoi vacciner son enfant ?

  • Intérêt individuel :

La vaccination protège individuellement la personne vaccinée. Il est important de suivre le calendrier vaccinal afin que l’enfant soit protégé le plus tôt possible. Il est également important de ne pas oublier de faire faire les rappels de certains vaccins afin de rester protéger dans la durée.

  • Intérêt collectif :

Si le taux de vaccination est élevé dans une population, les microbes responsables de ces maladies circuleront moins. Les personnes ne pouvant recevoir certains vaccins (patients immunodéprimés, femmes enceintes, nouveau-nés, personnes qui souffrent d’une affection chronique ou temporaire contre-indiquant la vaccination, personnes âgées)1 seront protégées (cela s’appelle l’immunité de groupe). Cela permet aussi d’éviter les épidémies dans cette population bien vaccinée.

  • Obligation vaccinale :

La plupart des vaccins du calendrier vaccinal infantile sont obligatoires. L’admission des mineurs « dans toute école, crèche, garderie, colonie de vacances ou autre collectivité d’enfants est subordonnée à la production d’un certificat médical attestant que les vaccinations obligatoires ont été réalisées selon la réglementation en vigueur en Nouvelle-Calédonie (R. 3111-3 du code de santé publique applicable en Nouvelle-Calédonie).

La collectivité (financement public) prend en charge l’éducation et la santé. Les parents refusant de faire vacciner leur(s) enfant(s) ne peuvent placer leur(s) enfant(s) dans des établissements publics à cause du risque pour les autres enfants de la collectivité de contracter la maladie, qui, sans parler des conséquences personnelles pour l’enfant et sa famille, entrainerait des coûts très importants de prise en charge pour la société, en particulier lorsque les séquelles sont permanents (exemple : paralysie avec la polio) et alors que le coût du vaccin est largement inférieur. La prévention ce n’est pas seulement une question morale, c’est également une question d’économie !

Voir point 14 ci-dessous.

  • Peine encourue par les parents ou représentant légaux.

Les parents ou représentants légaux sont responsables de l’enfant, y compris dans le domaine médical. Ils sont tenus responsables de l’exécution des vaccinations obligatoires de l’enfant. En cas d’absence de vaccination, ceux-ci pourront être poursuivis pour défaut de soins ou mise en danger d’autrui.

Voir point 14 ci-dessous.

 

1https://www.capgeris.com/agenda-352/semaine-europeenne-de-la-vaccination-du-20-au-27-avril-2013-a24953.htm

14. Quelle est la responsabilité des parents face à la vaccination ?

La délibération n°64/CP du 19 avril 2017 règlemente la vaccination en Nouvelle-Calédonie.1

Les personnes titulaires de l’autorité parentale ou qui ont la charge de la tutelle des mineurs sont tenues personnellement responsables de l’exécution des vaccinations obligatoires de ces mineurs.

Leur admission dans toute école, crèche, garderie, colonie de vacances ou autre collectivité d’enfants est subordonnée à la production d’un certificat médical attestant que les vaccinations obligatoires ont été réalisées selon la réglementation en vigueur en Nouvelle-Calédonie. (Art. R. 3111-3).

Ils existent des sanctions pénales :

Le refus de se soumettre ou de soumettre ceux sur lesquels on exerce l’autorité parentale ou dont on assure la tutelle aux obligations de vaccination antidiphtérique, antitétanique, antipoliomyélitique et antituberculeuse par le BCG ou la volonté d’en entraver l’exécution sont punis de six mois d’emprisonnement et de 444 600 F CFP d’amende. (Art. R. 3111-54).

Est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la 5e classe le fait, pour les personnes titulaires de l’autorité parentale ou qui ont la charge de la tutelle d’un mineur, de ne pas personnellement s’assurer que le mineur bénéficie de la vaccination antidiphtérique, de la vaccination antitétanique et de la vaccination antipoliomyélitique selon les dispositions de l’article R. 3111-2. (Art. R. 3111-55).

Aussi, il est important pour les parents de comprendre l’intérêt de la vaccination, d’écouter l’avis et les conseils de spécialistes de la santé.

  • En juin 2015, un enfant de six ans non vacciné décède en Espagne de la diphtérie, après un mois de lutte contre la bactérie, alors que le dernier cas remontait à 1987. Ressentant « une grande culpabilité », ses parents qui n’avaient pas souhaité le faire vacciner, s’estiment aujourd’hui « trompés » par les groupes d’anti-vaccination, qui les ont convaincus du bienfait de leurs idées en omettant de les informer des dangers encourus.2

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1 disponible au téléchargement ci-dessous

2https://www.lemonde.fr/planete/article/2015/06/10/trente-ans-apres-son-e...

15. Quelle responsabilité des médecins face à la vaccination ?

La délibération n°64/CP du 19 avril 2017 règlemente la vaccination en Nouvelle-Calédonie.

Si la personne vaccinée dispose d’un carnet de santé ou de vaccination, la mention de la vaccination doit y être apportée par le professionnel de santé ainsi que sur son dossier médical. Il est fait obligation aux professionnels de santé réalisant une vaccination de transcrire la date, la nature du vaccin et le numéro de série du lot vaccinal sur le carnet de santé ou de vaccination ainsi que sur le dossier médical du patient. (Art. R. 3111-5).

En cas de faux certificat de vaccination, la responsabilité professionnelle du médecin est engagée.  La production d’un faux certificat médical constitue un délit sanctionné par une peine pouvant aller jusqu’à trois ans de prison et 45000 euros d‘amende (article 441-1 du Code pénal).  En 2016, un médecin a été définitivement radié pour faux certificats par l’Ordre des médecins de Rhône-Alpes, décision confirmée en appel, puis par le Conseil d’Etat.

 

Le calendrier vaccinal en cours en Nouvelle-Calédonie

Calendrier vaccinal 2017

 

Grippe : le vaccin est recommandé tous les ans pour les personnes à risque et/ou âgées de plus de 65 ans (prise en charge à 100 % par les organismes de protection sociale).

Hépatite B : il est recommandé de vacciner les enfants et adolescents qui ne l'ont pas été à la naissance. Les rappels ultérieurs ne sont indiqués que dans le cadre des dispositions de la délibération n° 21/CP du 4 mai 2006 modifiée.

Coqueluche : un rappel unique de la vaccination est recommandé chez les adultes en contact avec les nouveau-nés et les nourrissons trop jeunes pour avoir reçu les trois doses de ce vaccin.

* IDR Intradermo réaction à la tuberculine ** Vaccinations recommandées, prises en charge à 100 % par les organismes de protection sociale.

Ce document est disponible au téléchargement ci-dessous

Des vaccins à risque ou des maladies à risque ?

Plusieurs centaines de millions de personnes sont vaccinées chaque année en France et dans le monde. La plupart des réactions vaccinales sont mineures et passagères, et les éventuels effets indésirables des vaccins sont très surveillés. Le risque de développer une maladie grave en ne se vaccinant pas est beaucoup plus important que celui de voir apparaître un effet indésirable lié à la vaccination.

Comme pour tous les médicaments, les vaccins peuvent provoquer des effets indésirables (ou effets secondaires). Les effets indésirables les plus fréquents sont une fièvre légère et une douleur ou une rougeur au point d’injection. Les effets indésirables graves sont très rares et font l’objet d’un suivi et de recherches approfondies lorsqu’ils surviennent.

La déclaration des éventuels effets indésirables, qu’ils soient graves ou non, par les professionnels de santé et par les patients, permet de faire progresser en permanence la sécurité des vaccins.

Enfin, il est important de rappeler que l’individu vacciné contribue à protéger ceux qui ne le sont pas ou ne peuvent pas l’être (nouveau-nés, immunodéprimés, femmes enceintes,…), en interrompant le cycle de transmission des germes pathogènes. En ce sens, la vaccination est un geste altruiste et citoyen.

Un vaccin, c’est un peu comme une ceinture de sécurité ; en l’absence d’accident, la ceinture n’aura pas servi mais n’aura pas fait de mal (ou très peu, un léger inconfort). En cas d’accident, la ceinture de sécurité sauve des vies et réduit la gravité des blessures. Un vaccin, tout comme une ceinture, c’est simple à utiliser et ça ne coûte pas cher par rapport aux frais pour la société en cas de maladie grave, ou d’accident grave de la route. La société a tout intérêt (individuellement et collectivement) à rester en bonne santé par l’adoption de méthodes simples, sures et peu coûteuses.

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