Mpox

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Pourquoi cette alerte ?

Le 14 août dernier, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclenché une Urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) en raison de la circulation active du Mpox (clade Ib) en Afrique centrale. Cette décision a été prise en réponse à une augmentation significative des cas et à la propagation continue du virus dans plusieurs pays. À ce jour, aucune contamination par le nouveau variant (clade Ib) n’a été recensée en France, y compris en Nouvelle-Calédonie.

Bien que le Mpox guérisse généralement au bout de 2 à 3 semaines et que très peu de décès aient été signalés à ce jour, il est crucial de rester vigilant.

Nous devons rester informés et appliquer les recommandations ci-après pour réduire la transmission et protéger la population. Restons vigilants pour préserver la santé de tous.

 

 

 

Qu'est-ce que le Mpox ?

La variole du singe, aussi appelée variole simienne, est une maladie virale rare causée par le virus Monkeypox. Elle se transmet principalement des rongeurs à l'homme, puis d'une personne à une autre par des gouttelettes ou un contact rapproché. Les symptômes ressemblent à ceux de la variole, mais la maladie est moins sévère.

Qu'est-ce qu'un clade ? 

Dans le cadre du Mpox, nous parlons de calde. Il s'agit d'un grand groupe de virus ayant la même origine et des caractéristiques similaires, tandis qu'un variant est une version d'un virus qui a subi des changements récents.

Pour le Mpox, on distingue plusieurs clades principaux :

  • Le clade I, d'abord présent historiquement en Afrique centrale. Il se divise en deux sous-groupes : Ia et Ib. Le sous-clade Ib a été découvert en septembre 2023 en République Démocratique du Congo (RDC) et plus récemment dans des pays voisins. Il est encore difficile de dire avec précision à quel point ce sous-clade est transmissible ou mortel, car les données sont encore incomplètes.
  • Le clade II, avec le sous-clade IIb, est celui qui a causé l'épidémie mondiale de 2022, touchant notamment la France.

Comment se transmet la maladie ?

Le Mpox, ou variole du singe, est une maladie transmise des animaux à l'humain, appelée zoonose. La transmission à l’humain se fait principalement à partir de rongeurs, tels que les écureuils de forêt ou les rats de Gambie en Afrique. Une étude de l'Institut Pasteur en 2021 suggère que plusieurs animaux forrestiers pourraient être à l'origine du virus.

Selon les données actuelles, le Mpox se transmettrait de trois façons :

  • D'une personne à une autre
  • D'animaux aux humains
  • Par contact direct avec des objets contaminés
Depuis mai 2022, des milliers de cas (clade IIb) ont été signalés dans des pays où la maladie n'est normalement pas présente. Des études sont en cours pour mieux comprendre comment le virus se propage. Au 1er septembre 2022, plusieurs dizaines de milliers de cas avaient été détectés. Identifier rapidement les cas et surveiller la maladie est essentiel pour limiter la transmission entre humains.

Quels sont les symptômes ?

Les symptômes du Mpox (clade IIb) apparaissent généralement 7 à 14 jours après l'exposition au virus. Ils peuvent varier en intensité et comprennent :

Phase précoce : Fièvre, maux de tête, douleurs musculaires, fatigue, et parfois des ganglions lymphatiques enflés.

Phase éruptive : Éruption cutanée qui débute souvent sur le visage et se propage à d'autres parties du corps, notamment les mains et les pieds. Cette éruption passe par plusieurs stades :

  • Macules : taches plates
  • Papules : bosses
  • Vésicules : cloques remplies de liquide
  • Pustules : cloques remplies de pus
  • Croûtes : sécheresse et formation de croûtes

Dans certains cas, des complications comme des infections bactériennes secondaires ou des troubles respiratoires peuvent survenir.

Les personnes sont contagieuses dès l’apparition de premiers symptômes jusqu'à la cicatrisation complète des lésions et chutes de courtes, le plus souvent en 3 semaines. 

Comment être diagnostiqué ? 

Le diagnostic du Mpox commence par une évaluation clinique par des médecins spécialisés, comme les infectiologues ou les dermatologues. Il est ensuite confirmé en laboratoire par un test PCR en temps réel sur écouvillon.

Le diagnostic de la variole du singe doit prendre en considération d’autres maladies éruptives comme la varicelle, la rougeole, les infections bactériennes cutanées, la syphilis, l’herpès, etc. Il est essentiel de différencier le Mpox d'autres pathologies présentant des symptômes similaires pour garantir un traitement et une gestion appropriés de la maladie.

Prévention face au Mpox : que faire ?

Pour réduire le risque de contracter le mpox, il est conseillé de suivre les recommandations suivantes :

  • Éviter les contacts rapprochés : Évitez tout contact physique avec les personnes qui présentent des symptômes de Mpox ou qui ont été récemment exposées à la maladie.
  • Hygiène des mains : Lavez-vous régulièrement les mains avec de l'eau et du savon pendant au moins 20 secondes. Si ce n'est pas possible, utilisez un désinfectant pour les mains contenant au moins 60 % d'alcool.
  • Éviter le contact avec des animaux : Évitez de toucher ou de manipuler des animaux qui pourraient être porteurs du virus, en particulier dans les régions où des cas ont été signalés.
  • Utilisation de protections : Portez des masques faciaux et des gants si vous devez être en contact avec des personnes présentant des symptômes.

Qui sont les populations à risque ? 

Certaines personnes sont plus à risque de contracter le Mpox ou de développer des complications :

Personnes immunodéprimées : Celles avec des troubles du système immunitaire (comme le VIH/SIDA) ou qui prennent des médicaments pour affaiblir leur système immunitaire.

Enfants et personnes âgées : Les jeunes enfants et les personnes âgées peuvent avoir un risque plus élevé de complications.

Travailleurs de la santé : Les professionnels de santé en contact avec des cas suspects ou confirmés doivent suivre des précautions strictes pour se protéger.

Que faire avant de partir en voyage ?

Avant de voyager dans des zones où le Mpox est connu, suivez ces recommandations :

Consultez les conseils de voyage : Renseignez-vous sur les recommandations sanitaires spécifiques à votre destination en consultant les sites des autorités de santé publique ou en visitant un centre de vaccination international.

Préparez votre voyage : Emportez des fournitures de prévention, y compris des masques faciaux, du désinfectant pour les mains et des médicaments de base.

Vaccinations et précautions : Vérifiez que vous êtes à jour des vaccinations recommandées. Discutez avec un professionnel de santé pour toute mesure préventive spécifique à votre destination.

Que faire à votre retour de voyage en revenant des zones à risque ?

À votre retour de zones à risque, il est important de :

Surveiller votre état de santé : Soyez attentif à tout signe de maladie, notamment les symptômes du mpox, pendant une période d'au moins 21 jours après votre retour.

Consulter un professionnel de santé : Si vous présentez des symptômes, consultez immédiatement un médecin et informez-le de votre voyage récent.

Éviter les contacts rapprochés : Jusqu'à ce que vous soyez évalué et déclaré non contagieux par un professionnel

Quelles sont les zones à rique ? 

Les zones actuellement considérées comme à risque pour le Mpox (clade Ib) incluent principalement certains pays d'Afrique centrale et occidentale où des foyers de la maladie ont été recensés. Parmi ces pays, on trouve :

  • République Démocratique du Congo
  • Nigeria
  • Gabon
  • Cameroun

Il est recommandé de vérifier régulièrement les mises à jour des autorités sanitaires locales et internationales, telle que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Y a t'il des restrictions de voyage vers les pays où circule le Mpox? 

Aucune recommandation internationale en vigueur ne va dans ce sens à l’heure actuelle. Des mesures d’information et de recommandations sanitaires pour les voyageurs qui partent et reviennent des zones à risque (ceux où la circulation du clade I a été détectée à ce jour) ont été diffusées dans les aéroports, pour sensibiliser les voyageurs aux mesures de prévention avant leur départ et pour surveiller l’éventuelle apparition de symptômes au retour.

La prévention reste la meilleure protection si on se rend dans un pays à risque : évitez tout contact rapproché avec des personnes infectées par le mpox ou ayant une éruption cutanée similaire, ainsi que de partager leur lieu de vie.

Certaines personnes (identifiées par un professionnel de santé) peuvent se faire vacciner avant de partir dans un pays à risque, en tenant compte du temps nécessaire pour être complètement protégées.

Quelques infos sur le virus : Le Mpox est une maladie causée par un virus appartenant à la famille des orthopoxvirus, proche de celui de la variole mais généralement moins virulent. Il a été identifié pour la première fois en 1958 chez des singes utilisés pour des études scientifiques, d'où son nom. Les premiers cas humains ont été signalés en 1970 en République Démocratique du Congo. Depuis, des cas isolés et des épidémies ont été observés principalement en Afrique centrale et occidentale, mais des cas ont aussi été signalés dans d'autres régions du monde en raison des voyages internationaux.