Le don d'organes en Nouvelle-Calédonie

En Nouvelle-Calédonie, il est possible de donner ses organes de son vivant, mais également après son décès.

Le don de son vivant

Depuis une vingtaine d'années, des patients souffrant d'insuffisance rénale sont greffés en Australie grâce au don d'un de leurs proches. 
Outre le don d'organe, le don de cellules est aussi possible. En effet, plus rarement, les proches d'un patient nécessitant une greffe de moelle osseuse peuvent être sollicités.

Dans les deux cas, le prélèvement et la greffe interviennent, le plus souvent, en Australie pour le don de rein, et en Métropole pour le don de moelle osseuse. 

En Nouvelle-Calédonie comme en Métropole, le don est encadré par la loi de bioéthique qui apporte des garanties pour qu'il soit librement consenti.

Ainsi, une procédure spécifique, qui inclut un comité d'experts composé de professionnels compétents, a été mise en place en Nouvelle-Calédonie. Ce comité a pour rôle de s'assurer que le donneur a bien été informé, avant que celui-ci n'exprime son consentement :

  • des risques qu'il encourt ;
  • des conséquences éventuelles du prélèvement ;
  • et des résultats qui peuvent être attendus de la greffe pour le receveur.

Le comité d'experts s'assure, au cours d'une audition, que le donneur fait son choix en pleine connaissance de ces informations.

Le don post mortem

Le prélèvement post mortem sur un donneur décédé en mort encéphalique est maintenant autorisé en Nouvelle-Calédonie. Ce prélèvement ne concerne qu'un seul organe : les reins.

La greffe de rein, lorsqu'elle est possible, est le meilleur traitement de l'insuffisance rénale terminale qui contraint les patients à la dialyse à vie. De plus, elle représente un coût moindre pour la société. 

Le développement d'une activité de prélèvement de reins au centre hospitalier territorial Gaston Bourret offre dorénavant une chance supplémentaire aux patients calédoniens de recevoir une greffe et d'améliorer ainsi considérablement leur qualité et espérance de vie.

Le démarrage de l'activité s'est fait de façon progressive afin d'en assurer la qualité. Ainsi, les premiers greffons ont été prélevés par une équipe australienne qui intervient déjà de la même manière sur le territoire australien, mais également en Nouvelle-Zélande. Dans un deuxième temps, les greffons seront prélevés par les praticiens calédoniens. 

La greffe, quant à elle, a lieu en Australie dans le centre de transplantation du Royal Prince Alfred Hospital de Sydney. 
Dans ce cas, les donneurs sont des personnes décédées à l'hôpital, le plus souvent à la suite d'un traumatisme ou d'un accident vasculaire cérébral et ne représentent que 1 % des décès hospitaliers. Le prélèvement est envisagé après le constat de décès, à la suite de l'arrêt irréversible de l'activité cérébrale (mort encéphalique).

Les organes sont maintenus artificiellement en état de fonctionner par des techniques de réanimation jusqu'à l'opération de prélèvement. Le corps du défunt est traité avec respect, puis rendu à la famille.

Ce don n'est possible qu'après que les équipes aient recueilli le témoignage des proches, concernant la position du défunt de son vivant, en faveur du don d'organes.

C'est pourquoi, il est important d'avoir fait part de sa position vis-à-vis du don d'organes à ses proches.

Sur les aspects tant médicaux, que scientifiques et éthiques de cette activité, les professionnels calédoniens travaillent en étroite collaboration avec l'Agence de la biomédecine qui est l'autorité de référence sur ces questions. 

Les règles éthiques applicables en matière de don d'organes sont les mêmes en Nouvelle-Calédonie qu'en France métropolitaine.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur http://www.dondorganes.fr/

Vous avez fait votre choix ? Faites le connaître ! 

Comment ?
La carte de donneur constitue une trace de votre accord. Elle peut aussi vous aider à consolider votre engagement ou à en discuter.
Mais la carte n'a aucune valeur légale : carte ou non, l'équipe médicale doit consulter les proches avant d'envisager tout prélèvement.

La carte de donneur ne peut donc en aucun cas remplacer une conversation avec vos proches pour faire connaître votre décision. 

S'inscrire au registre national des refus
Le registre national des refus liste toutes les personnes qui ont souhaité laisser une trace légale de leur opposition à toute forme de prélèvement d'organes ou de tissus après leur décès. On peut s'y inscrire dès l'âge de 13 ans.

Quand une équipe médicale fait face à un donneur d'organes potentiel, elle consulte systématiquement et obligatoirement ce registre et elle arrête immédiatement les démarches de prélèvement si son nom apparaît. S'inscrire sur le registre national des refus n'est pas obligatoire, mais c'est une assurance que sa volonté sera respectée. 

Donner certains organes seulement
Si vous avez des réticences à ce que certains organes ou tissus soient prélevés, il suffit simplement de le préciser à vos proches. Ils pourront en témoigner auprès des médecins de l'hôpital et votre choix sera respecté. Ainsi, seuls les organes que vous souhaitez donner seront prélevés.

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