Alcool, tabac, cannabis… pendant la grossesse et les premiers mois de bébé
Pour une grossesse zéro risque, dès l’arrêt de la contraception, c’est : 0 ALCOOL 0 TABAC 0 CANNABIS 0 CIGARETTE ELECTRONIQUE
La consommation de produits psychoactifs (alcool, tabac, cannabis..) pendant la grossesse et l'allaitement ont des effets néfastes sur le développement et la santé du bébé.
À tous les stades de la grossesse, l’alcool est toxique pour le bébé. Il représente la première cause de handicap mental non génétique et d’inadaptation sociale de l’enfant en France. On parle alors de troubles causés par l’alcoolisation fœtale (TCAF).
La consommation de tabac augmente de trois fois le risque de mort fœtale in utero au début de la grossesse ainsi que le risque de naissance prématurée. Elle a aussi des effets négatifs sur la taille et le poids des nouveau-nés.
Quant à l’exposition du fœtus au cannabis, elle entraîne un poids de naissance plus faible et peut avoir des conséquences plus tardives durant l’enfance ou l’adolescence liés à l’action du cannabis sur le cerveau pendant le développement in-utéro. Face à ces constats l’ensemble des professionnels de la santé est unanime:
Des conseils pour vous accompagner vers l'arrêt :
Arrêter de consommer ces produits peut sembler difficile, mais c'est un pas immense vers une vie plus saine pour vous et votre bébé. Vous n'êtes pas seules dans cette démarche. Il existe des aides et des outils pour vous accompagner :
Parlez-en à un professionnel de santé : Votre médecin, votre gynécologue, ou une sage-femme sont là pour vous écouter et vous soutenir. Ces professionnels peuvent vous proposer un soutien et des méthodes adaptées à votre situation.
Ne restez pas isolée : Partagez vos difficultés avec un proche de confiance. Se sentir soutenue est une force inestimable. Votre entourage peut vous encourager en diminuant ou arrêtant ses propres consommations pour éviter de vous exposer.
Les substituts et thérapies : Pour le tabac, des substituts à la nicotine (patchs, gommes, etc.) peuvent vous être prescrits. Pour l'alcool et le cannabis, des thérapies comportementales ou le soutien d'un psychologue peuvent vous aider à changer vos habitudes.
Chaque petit pas compte. Prendre soin de vous, c'est déjà prendre soin de votre bébé.
Pendant la grossesse
L’alcool et la grossesse :
Lorsqu’une femme enceinte consomme une boisson alcoolique, l’alcool passe facilement du sang maternel au sang du bébé, au travers du placenta. À tous les stades de la grossesse, l’alcool est toxique pour le bébé quelque soit la quantité consommée.
AUCUNE quantité d’alcool et AUCUN type de boisson alcoolisée n’est sans danger pour le bébé pendant la grossesse.
En Nouvelle-Calédonie, 7.5% des femmes ont déclaré avoir consommé de l’alcool pendant une de leurs grossesses (baromètre santé adultes 2021-2022). En france métropolitaine 1 femme sur 10 déclarait en 2017 avoir consommé de l’alcool pendant sa grosesse, au moins lors de grandes occasions (enquête nationale périnatale 2021).
Les risques
L’alcool affecte le bon développement du futur bébé et peut entraîner diverses complications, allant de la forme la plus caractéristique et la plus sévère, le syndrome d’alcoolisation foetale (SAF), à des formes incomplètes appelées troubles causés par l’alcoolisation foetale (TCAF).
Ces consommations peuvent entraîner un retard de croissance et des atteintes du système nerveux central. Des malformations sont observées lorsqu’elles ont lieu au moment de la formation des organes du bébé (première partie de la grossesse). Les dommages sont irréversibles.
Les atteintes cérébrales sont à l’origine d’un retard intellectuel (troubles de l’apprentissage, de la mémorisation, de l’attention, etc.) ou de troubles du comportement qui se manifestent au fur et à mesure de la croissance et du développement psychomoteur de l’enfant.
Les bébés exposés à de grandes quantités d’alcool avant la naissance peuvent vivre une période de sevrage pendant les quelques premières semaines de leur vie. Ce sevrage se manifeste souvent avant leur départ de l’hôpital. Les symptômes de sevrage incluent :
- une extrême irritabilité ou une humeur maussade,
- des tremblements,
- des troubles de l’alimentation,
de la diarrhée.
Les bébés peuvent également présenter des troubles du rythme cardiaque, de la respiration ou de la digestion. Bien des bébés exposés à l’alcool pendant la grossesse sont grincheux et éprouvent de la difficulté à se calmer. Ces bébés peuvent aussi souffrir de troubles du sommeil.
Le bébé atteint par le SAF présente : Forme clinique la plus fréquente : SAF partiel (SAFp)… Diagnostic de SAFp si : Conséquences qui peuvent apparaître plus tard :Les signes du syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF)
Après le diagnostic de TCAF, prises en charge possibles : Facteurs de protection :La prise en charge du syndrome d’alcoolisation fœtale (TCAF)
Tester votre consommation
Où en êtes-vous dans votre consommation d’alcool ?
Pour faire le premier pas vers l’arrêt de l’alcool :
Trouver de l'aide
Si vous êtes déjà enceinte, il est préférable de cesser de consommer de l’alcool quelque soit le stade de votre grossesse
Pour les femmes qui éprouvent des difficultés à arrêter de boire ou qui ont déjà eu un enfant atteint du syndrome d’alcoolisation foetale il est recommandé de chercher de l’aide avant de devenir enceintes. Demandez de l’aide à votre médecin, votre sage femme, votre entourage… Les conjoints peuvent aider leur partenaire en évitant de consommer de l’alcool devant elle ou en buvant moins.
Vous êtes enceinte et cherchez de l’aide pour arrêter de boire de l’alcool ? Contactez :
DECLIC
Consultation Jeunes Consommateurs
Tél : 25 50 78 - declic@ass.nc
Centre de Soins en Addictologie
Tél : 24 01 66 - secretariat.csa@chs.nc
Tabac et cigarette éléctronique :
La cigarette électronique: une solution ?
La cigarette électronique ou vapoteuse est un dispositif qui a été créé pour substituer la consommation de tabac dans une optique de sevrage progressif et définitif. Cependant il arrive que les ex-fumeurs deviennent des vapoteurs permanents.
Effectivement, il est important d'arrêter complètement de fumer pendant la grossesse afin de limiter les complications et de permettre un développement optimal du fœtus. Chaque fois qu'une femme enceinte fume, elle met dans son corps et celui de son bébé, plus de 4 000 substances chimiques...
Les risques
Les études scientifiques prouvent que la consommation de tabac durant la grossesse augmente de trois fois le risque de mort foetale in utero au début de la grossesse. Les risques pour le bébé sont nombreux : faible poids à la naissance, accouchement prématuré, mais aussi des complications après la naissance comme le syndrome de mort subite du nourrisson.
Pour le fœtus, le monoxyde de carbone prend la place de l’oxygène dans l'hémoglobine foetale, le bébé reçoit deux fois plus de monoxyde de carbone que sa maman qui fume car il a du mal à l’éliminer et qu’il est plus petit.
Pour la future maman le tabac peut favoriser ou provoquer :
- Des affections comme les cancers (poumon, gorge, sein, vessie…), les problèmes respiratoires, les maladies cardio-vasculaires, les atteintes bucco dentaires…
- Des grossesses extra utérines, des fausses couches, des troubles sexuels (infertilité, impuissance), …
Fumer du tabac entraîne rapidement une dépendance physique due à la nicotine :sensation de manque avec une envie irrépressible de fumer. Le manque de nicotine peut provoquer l’irritabilité, l’agitation, de la nervosité, l’anxiété, une humeur dépressive, une perturbation du sommeil ou de la concentration…
La dépendance psycho comportementale, c’est celle des habitudes. Cette dépendance est liée aux effets psycho actifs de la nicotine qui procure plaisir et détente. Ces envies durent rarement plus de quelques minutes d’où le besoin intense d’y revenir pour retrouver les mêmes sensations. Elle se traduit par de fortes envies de tabac apparaissant automatiquement lors de moments ou de circonstances où l’on a l’habitude de fumer. Elle est associée également à des personnes ou des lieux qui suscitent l’envie de fumer.
Tester votre consommation
Pour faire le premier pas vers l’arrêt du tabac :
Où en êtes-vous dans votre consommation de tabac ?
Il n’est jamais trop tard pour arrêter le tabac, vous avez tout à y gagner pour votre santé :
- Au bout d’1 jour : Le monoxyde de carbone issu de la fumée est presque éliminé et l’organisme va être mieux oxygéné. La pression sanguine et le rythme cardiaque redeviennent normaux.
- Dès la 1ère semaine : La respiration et l’activité physique deviennent plus faciles. Le goût revient et les aliments ont une nouvelle saveur. L’odorat s’affine.
- Au bout de 15 jours : L’équilibre nerveux et le sommeil sont meilleurs.
- Le 1er mois : L’encombrement bronchique, la toux et le risque d’infection diminuent. Le souffle s’améliore. La confiance en soi est renforcée et l’ex-fumeur peut être fier de sa première victoire, il se sent plus libre.
- Au bout d'un an : le risque d'AVC redevient équivalent à celui d'un non fumeur. le risque d'infarctus du myocarde est divisé par 2.
- Au bout de 10 ans : forte baisse du risque de cancers de la bouche, des poumons, de la vessie.
Trouver de l’aide
Si vous êtes déjà enceinte, il est préférable de cesser de consommer du tabac quelque soit le stade de votre grossesse. Demandez de l’aide à votre médecin, votre sage femme, votre entourage… Les conjoints peuvent aider leur partenaire en évitant de consommer du tabac devant elle ou en fumant moins.
Les substituts nicotiniques (patchs, gommes, pastilles à sucer, etc.) sont autorisés pour les femmes enceintes et allaitantes qui ne parviennent pas à arrêter de fumer sans cette aide. Le suivi de l’arrêt du tabac par un professionnel de santé est recommandé. Les médecins, les sages-femmes, les infirmiers peuvent prescrire des substituts nicotiniques. Avec une ordonnance, la majorité des substituts nicotiniques est prise en charge par la couverture sociale comme les autres médicaments.
Vous êtes enceinte et cherchez de l’aide pour arrêter de fumer du tabac ? Contactez :
DECLIC
Consultation Jeunes Consommateurs
Tél : 25 50 78 - declic@ass.nc
Centre de Soins en Addictologie
Tél : 24 01 66 - secretariat.csa@chs.nc
Cannabis :
Les risques
Les méfaits du cannabis sont nombreux. Sa fumée contient de nombreuses substances cancérigènes. Certaines études récentes montrent que la fumée d’un joint d’herbe, même consommé sans tabac, dégage 6 à 7 fois plus de goudron et de monoxyde de carbone que celle d’une cigarette. Le principe actif du cannabis, le T.H.C (tétrahydrocannabinol), contenu dans toutes les parties de la plante est responsable de perturbations qui agissent sur le cerveau du consommateur. C’est ce que l’on appelle une substance psycho-active.
La consommation de cannabis peut être dangereuse pour la maman et le bébé. Elle peut provoquer une anémie (faible taux d’hémoglobine dans le sang) et une prise de poids insuffisante de la maman, mais aussi un accouchement prématuré et un petit poids du bébé à la naissance. Les substances présentes dans le cannabis (comme le THC) peuvent aussi affecter le développement cérébral du bébé et avoir des conséquences plus tardives durant l’enfance ou l’adolescence sur son attention, sa mémoire et affecter l'ensemble des capacités d’apprentissage et les comportements.
La consommation de cannabis pendant la grossesse augmente le risque de troubles du neurodéveloppement chez l'enfant.
Les troubles du neurodéveloppement regroupent :
- les handicaps intellectuels (trouble du développement intellectuel) ;
- les troubles de la communication ;
- le trouble du spectre de l’autisme ;
- le trouble spécifique des apprentissages (lecture, expression écrite et déficit du calcul) ;
- les troubles moteurs (trouble développemental de la coordination, mouvements stéréotypés, tics) ;
- le déficit de l’attention/hyperactivité ;
Dans l’état actuel des connaissances, il est conseillé d’éviter ou d’arrêter toute consommation de cannabis pendant la grossesse.
Tester votre consommation
Où en êtes-vous dans votre consommation ?
Pour faire le premier pas vers l’arrêt du cannabis :
Trouver de l’aide
Si on a consommé du cannabis en début de grossesse, on peut ressentir une très grande inquiétude. Le mieux est d’en parler au professionnel qui suit la grossesse (médecin généraliste, gynécologue, sage-femme). Il prendra en compte cette consommation pour surveiller particulièrement le bon déroulement de la grossesse. Il pourra répondre avec bienveillance aux questions qu’on se pose, et orientera, si nécessaire, vers un spécialiste.
Vous êtes enceinte et cherchez de l’aide pour arrêter de fumer du cannabis ? Contactez :
DECLIC
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Tél : 25 50 78 - declic@ass.nc
Centre de Soins en Addictologie
Tél : 24 01 66 - secretariat.csa@chs.nc
Dès la naissance de bébé
Alcool :
Les risques
Les risques persistent également pendant l'allaitement. L'alcool passe dans le lait maternel, et le foie du nourrisson n'est pas encore assez mature pour l'éliminer.
Tester votre consommation
Où en êtes-vous dans votre consommation d'alcool ?
Pour faire le premier pas vers l’arrêt de l’alcool :
Tabac et cigarette électronique :
Les risques
Fumer diminue la production de lait et modifie sa composition. Les substances toxiques se retrouvent dans le lait maternel et sont ingérées par le bébé, ce qui peut affecter son développement.
Tester votre consommation
Pour faire le premier pas vers l’arrêt du tabac :
Où en êtes-vous dans votre consommation de tabac ?
Il n’est jamais trop tard pour arrêter le tabac, vous avez tout à y gagner pour votre santé :
- Au bout d’1 jour : Le monoxyde de carbone issu de la fumée est presque éliminé et l’organisme va être mieux oxygéné. La pression sanguine et le rythme cardiaque redeviennent normaux.
- Dès la 1ère semaine : La respiration et l’activité physique deviennent plus faciles. Le goût revient et les aliments ont une nouvelle saveur. L’odorat s’affine.
- Au bout de 15 jours : L’équilibre nerveux et le sommeil sont meilleurs.
- Le 1er mois : L’encombrement bronchique, la toux et le risque d’infection diminuent. Le souffle s’améliore. La confiance en soi est renforcée et l’ex-fumeur peut être fier de sa première victoire, il se sent plus libre.
- Au bout d'un an : le risque d'AVC redevient équivalent à celui d'un non fumeur. le risque d'infarctus du myocarde est divisé par 2.
- Au bout de 10 ans : forte baisse du risque de cancers de la bouche, des poumons, de la vessie.
Cannabis :
Les risques
Pendant l'allaitement, les substances présentes dans le cannabis (comme le THC) se stockent dans les graisses du corps et sont relâchées petit à petit dans le lait maternel. Le bébé peut ingérer ces substances toxiques et subir les conséquences sur son développement.
Tester votre consommation
Où en êtes-vous dans votre consommation ?
Pour faire le premier pas vers l’arrêt du cannabis :
Quizz : testez vos connaissances !