Questions / réponses
En cas d'urgence, les médecins peuvent-ils décider seuls de prélever des organes ?
NON
Ce n'est pas l'urgence qui prime, mais la volonté du mort sur le don de ses organes. L'équipe médicale ne peut en aucun cas « se servir » sur le corps. Elle doit d'abord consulter le registre national des refus et interroger la famille du défunt pour vérifier s'il était opposé au don ou non. C'est pourquoi il est essentiel de dire son choix sur le don d'organes à ses proches, pour qu'ils puissent en témoigner rapidement et sereinement auprès de l'équipe médicale, au cas où…
Existe-t-il un profil de donneur idéal ? Y a-t-il un âge limite pour être donneur?
NON
Il n'y a pas de donneur type ni de contre-indication a priori au don d'organes. L'équipe médicale juge au cas par cas du prélèvement de chaque organe. Dans la décision de prélèvement, l'état de l'organe et l'existence d'un malade compatible en liste d'attente sont des critères qui pèsent beaucoup plus lourds que l'âge et l'état de santé général du donneur. Quelle que soit notre situation (âge, santé, image que l'on a de soi-même et de son corps…), nous sommes tous concernés par le don d'organes.
Si je veux donner mes organes, la carte de donneur suffit-elle ?
NON
La carte est utile pour laisser une trace de son choix, mais elle n'a aucune valeur légale. Il n'existe pas d'organisme auquel on peut déclarer sa volonté de donner ses organes, et tout écrit laissé n'est jamais certain d'être trouvé au bon moment. Donneur ou pas, la première chose à faire, c'est de le dire. Rien ne remplace donc le dialogue avec ses proches. Leur dire sa position sur le don d'organes, c'est s'assurer que son choix sera connu, compris et communiqué aux médecins.
Combien d'organes peut-on prélever par donneur ?
La plupart du temps, plusieurs organes sont prélevés sur un même donneur, si leur état le permet. En moyenne, un donneur permet à quatre personnes de bénéficier d'une greffe. Être donneur d'organes permet donc de sauver autant de vies qu'il y a d'organes prélevables. Sur le territoire, seuls les reins sont prélevés lorsqu'un don d'organes post mortem est possible.
Quel est l'organe le plus greffé ?
C'est le rein. C'est en effet le meilleur traitement de l'insuffisance rénale terminale, qui permet d'éviter les contraintes de la dialyse et surtout d'assurer la meilleure restauration de la fonction des reins. Il est possible d'effectuer une greffe de rein à partir d'un donneur décédé mais aussi à partir d'un donneur vivant faisant partie de la famille ou des proches du receveur.
La famille du donneur peut-elle contacter les greffés qui ont reçu les organes ?
NON
Il ne peut pas y avoir de contact entre la famille du donneur et les greffés. Les greffés non plus ne peuvent pas connaître et contacter la famille du donneur. C'est la règle de l'anonymat entre donneur et receveur, qui est inscrite dans la loi. Par contre la famille du donneur peut demander le résultat des greffes auprès de la coordination hospitalière.
Peut-on donner ses organes de son vivant ?
OUI
Il est tout à fait possible de faire un don d'organes de son vivant, c'est d'ailleurs l'origine de 10 % des greffes en France (prés de 50 % en Australie). Mais le don du vivant n'est valable que pour certains organes, essentiellement le rein, car il ne faut pas mettre la vie et la santé du donneur en péril. Il ne concerne que les personnes proches du malade à greffer et il s'appuie sur des règles spécifiques.
La décision de donner ou non ses organes de son vivant se présente donc lorsqu'un proche a besoin d'une greffe. Lorsque c'est le cas, l'équipe médicale prenant en charge le patient détermine, parmi les proches volontaires ne présentant pas de contre-indications, celui qui est le plus compatible avec le patient à greffer. Le donneur et le receveur partent alors ensemble, en Australie ou en Métropole, pour réaliser le prélèvement et la greffe simultanément.
Si l'on est d'accord pour donner ses organes, sera-t-on forcément prélevé après sa mort ?
NON
Le don d'organes n'est possible que lorsque la personne décède à l'hôpital après un traumatisme crânien, un accident vasculaire cérébral ou, parfois, après un arrêt cardiaque. Le prélèvement d'organes est donc rare, c'est pour cela que chaque possibilité est précieuse. Pour sauver le plus de vies possible, il est important d'y réfléchir et de dire clairement son souhait à sa famille ou à ses proches.
Peut-on choisir les organes que l'on veut donner ?
OUI
C'est tout à fait possible. Si vous voulez que certains organes ou certains tissus ne soient pas prélevés, il suffit d'en informer les proches susceptibles de témoigner en cas d'accident.
Si je refuse de donner mes organes, pourrai-je bénéficier d'une greffe en cas de besoin ?
OUI
Choisir de ne pas donner ses organes est une liberté individuelle. La position sur le don d'organe n'entre pas en ligne de compte dans la décision de procéder à une greffe.
Pourquoi seuls les reins sont prélevés en Nouvelle-Calédonie ?
Seul le prélèvement de rein est possible pour le moment en Nouvelle-Calédonie en raison du délai de transport entre Nouméa et Sydney, où a lieu la greffe. La durée de conservation est variable selon les organes et n'excède pas quelques heures (exemples : 4 heures pour le cœur, 10 heures pour le foie et 24 heures pour les reins) .
Tous les organes prélevés sont conservés par le froid dans des liquides de conservation. Le transport est effectué au plus vite, en avion pour ce qui concerne la Nouvelle-Calédonie. Le prélèvement de foie pourrait également être envisagé dans le futur.
J'ai eu une sarchoïdose et depuis je n'ai plus le droit de donner mon sang. Puis-je donner mes organes ?
OUI
Il n'y a pas de contre-indication a priori au don d'organes. L'équipe médicale juge au cas par cas du prélèvement de chaque organe. Dans votre cas, si l'on est certain qu'il n'y a jamais eu d'atteinte rénale, le don de rein pourrait tout à fait être envisagé.
N'hésitez pas à nous contacter, nous essaierons de vous répondre dans les plus brefs délais (nous garantissons la confidentialité et l'anonymat de vos questions).